En 1622, Richelieu crée cent Compagnies franches de la mer, pour servir de soldats à bord des navires. Ces compagnies sont considérées comme les ancêtres des Troupes de Marine. Puis sont créés plusieurs régiments qui ont pour mission de soutenir l'effort de colonisation français en Nouvelle-France, mais avant tout et surtout aux Antilles.
En 1673 ces formations prennent le nom de "Compagnies franches de la Marine" et sont rattachées à l'Armée de terre par Louvois.
De 1683 à 1760, soit pendant près de 80 ans, on les retrouvait en poste à Plaisance, à la Nouvelle-Orléans, à Louisbourg, à Détroit et à Montréal, entre autres. Ils assuraient la sécurité de la population, ils protégeaient les frontières et ils défendaient les possessions françaises en Amériques.
Ces compagnies ont laissé un souvenir tenace chez nos cousins canadiens. Un hommage leur fut rendu lors des commémorations du 400ème anniversaire de la création de la ville de Québec.
Le 400ème anniversaire de la création des troupes de marine a été célébré à Fréjus à l'occasion de la commémoration de Bazeilles, en présence de Monsieur Sébastien Lecornu, Ministre des Armées. Cette commémoration fut également marquée par la réouverture du Musée des troupes de marine, avec une exposition provisoire, en attendant l'ouverture définitive des salles annoncée en 2023.
Nous proposons dans cette page quelques vidéos postées sur Youtube à l'occasion de cet anniversaire:
Les commémorations des combats de Bazeilles se sont tenues aux Arènes de Fréjus en présence du Maire, David Rachline, et du Ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Images, temps forts, discours et interviews à voir dans ce reportage.
A l’occasion des 400 ans des Troupes de Marine, Skyrock PLM a eu le plaisir de recevoir le Général Frédéric Garnier père de l’arme des TDM et commandant de l’EMSOME, l'Etat-major spécialisé pour l'outre-mer et l'étranger qui nous présente cette arme et les principales activités liées à cette date anniversaire.
Ce document est sorti à l'occasion du 400ème anniversaire de la création des Troupes de Marine. Il relate l'histoire de notre Arme. (mail reçu par le colonel er MICHEL).
Découvrez l’exposition « Troupes de marine, toujours et partout » sur nos réseaux sociaux TDM (Facebook, Twitter, Instagram). Composée de 19 panneaux, elle présente la diversité des actions des TDM en mêlant sur des visuels inédits leur glorieux passé à leurs engagements opérationnels contemporains.
Merci à Jean-Pierre de nous avoir fait suivre un mail relatant la vie de Jean Tranape, Nouméa 1918, Rueil Malmaison 2012.
Jean Tranape, héros de Bir Hakeim, Compagnon de la Libération, était l'un des derniers survivants du Bataillon du Pacifique. Porte-drapeau de son unité, il a participé à toutes les campagnes de la France Libre, blessé deux fois. Jean Tranape était commandeur de la Légion d’honneur et titulaire de la Médaille militaire et de la croix de guerre 1939-1945 avec deux palmes.
Les capitaines des troupes de la Marine de 1683 à 1739: la carrière militaire en Nouvelle-France.
Par Louis Lalancette.
Département d’histoire, Université de Montréal, Faculté des arts et des sciences.
Mémoire présenté à la Faculté des arts et des sciences en vue de l’obtention du grade de maître ès arts en Histoire option « recherche »
Juin, 2015
En 1683, la monarchie française expédie en Nouvelle-France trois compagnies d’infanterie de la Marine afin de mettre un terme à la guerre contre les Iroquois qui menace la colonie sous juridiction de la Marine. Ce premier contingent se montrant incapable de mater l’ennemi, le roi envoie d’autres compagnies dirigées par des officiers qui détiennent soit une expérience dans le service de la Marine ou dans les régiments d’infanterie. La guerre dorénavant ouverte avec les colonies britanniques, force l’enracinement de ce corps d’armée au Canada. Les administrateurs vont l’appeler troupes de la Marine.
Un autre facteur d’enracinement est la permission que les autorités royales accordent aux nobles de la colonie canadienne de s’engager dans le corps d’officiers. Les Canadiens y deviennent majoritaires quelques décennies plus tard. Plusieurs de ces officiers, notamment nés en colonie ont fait l’objet de biographies. Quelques études se sont penchées sur le corps d’officiers en tant qu’acteur social. Cependant, l’ensemble de la carrière militaire d’un officier des troupes de la Marine en Nouvelle-France n’a jamais été abordé. Les capitaines, étant parvenus au sommet de la hiérarchie des troupes de la Marine avant 1739, constituent le sujet de cette recherche. Ce sera donc les grandes étapes de leur expérience militaire coloniale que l’on tentera d’approfondir tout en prenant en considération le lieu de naissance de l’officier, ce qui nous permet dégager certaines tendances relatives à la carrière d’officiers militaires dans la société d’Ancien Régime.
Documentation: Jean-Pierre SANDOZ, membre de l'AATDM26-07.
La 6ème CPIMa (compagnie parachutiste d'infanterie de marine) était rattachée depuis 1964 au 6ème RIAOM (6ème régiment interarmes d'outre mer) qui était stationné à Fort-Lamy, aujourd'hui N'Djamena capitale du Tchad. Elle était l'héritière du GCCP AEF, Groupe colonial de commandos parachutistes d'Afrique équatoriale française, constitué début 1948 par la demi brigade de commandos parachutistes coloniaux.
Cette petite unité changea souvent de nom: Compagnie de Parachutistes Coloniaux d’AEF en 1957, elle devient en 1958 la Compagnie Parachutiste d’Infanterie de Marine d’AEF (CPIMa d’AEF) puis la Compagnie Autonome Parachutiste d’Infanterie de Marine (CAPIMa) en février 1963. Devenue 6ème CPIMa, la compagnie est stationnée au camp LECLERC à BOUAR (République Centrafricaine).
On les appelait «les éléphants noirs» en référence à leur insigne et à leur fanion: l'insigne de la 6e CPIMa reprend celui du GCCP AEF en supprimant le texte AEF et en remplaçant GCCP par CPIMa sur le diamant de l'ancre. Il représente une tête d'éléphant de couleur noire avec des défenses blanches qui symbolise l'Afrique. L'origine de l'unité, les troupes de marine, est rappelée par l'ancre d'or tandis que sa spécialité parachutiste est indiquée par les trois coroles de parachutes situées de part et d'autre de l'éléphant.
La compagnie paya un lourd tribut à sa mission de préservation de la souveraineté contre les séditions rebelles dans les pays où elle fut engagée. Dans la période s’étalant d’août 1968 à juillet 1972, et plus spécialement au Tchad, la compagnie, forte d'une effectif de 150 hommes environ, eut 27 tués et 52 blessés au combat. Dans le même temps, elle infligea de très sévères pertes aux forces rebelles mettant hors de combat plus de 500 rebelles, faisant 47 prisonniers, et récupérant plus de 300 armes de guerre dont 17 armes collectives.
Une amicale perpétue le souvenir de cette unité:
Amicale des Éléphants noirs
CPIMa
68, avenue Jacques Desplats
BP 60339
81108 CASTRES CEDEX
Elle a son site: https://www.amicale-cp.com/cpima/ Elle édite également un bulletin de liaison, d'une grande qualité éditoriale, qui tout naturellement s'appelle: «L'ELEPHANT NOIR»
Le 11 octobre 1970, la 6ème CPIMa se déplaçait en convoi au Gorkou dans la région de Bedo au Tchad, quand elle tomba dans une embuscade tendue par une centaine de rebelles. Pour se faire une idée de la violence des combats, dans lesquels l'unité eut 12 tués et une vingtaine de blessés, violence des combats qui était pour ainsi dire le lot quotidien de la compagnie, il faut lire le récit du sergent Jacques Napoléon Parisot, dont voici un bref extrait:
En bas au camion, des survivants se protègent derrière chaque roue, dans la caisse, il y a déjà un tué ARRONDEAU, un blessé avec le fémur cassé, et malgré le bruit, j’entends ses gémissements… Je me rends compte qu’on me tire dessus par derrière. Ils sont de chaque côté ! Ils ne montent même pas une embuscade réglementaire…
Puis c’est le choc, un balle de 303 expansive m’arrive dans la jambe droite…
... Je reçois un choc de cow boy dans les côtes à gauche! Je ressens un gargouillis à l'intérieur... Je me dis que c'est la fin et je me mets à hurler, à vider tout ce que j'ai... Je vois mon camion plus bas, les blessés, les morts, les vivants... Il y en a un qui crie: "ça y est, ils ont eu le Sergent!"
Le sergent Parisot est un miraculé: par chance la balle dans la jambe ne toucha ni artère ni nerf, pourtant dans cette plaie on aurait pu «y mettre une boite de bière en fer» écrit-il. La balle qui lui traversa le poumon finit sa course dans l'abdomen où elle fit de gros dégâts. Le médecin militaire qui lui donna les premiers soins ne lui donnait pas plus de quatre heures à vivre. Le témoignage complet est lisible en cliquant sur ce lien
C'est l'ordonnance du 14 mai 1831 qui crée véritablement les troupes de marine. Elles sont héritières de compagnies ordinaires de la mer créées par richelieu en 1622. Ces compagnies étaient destinées à être embarquées sur les navires royaux pour y servir l'artillerie et participer aux abordages et autres combats navals. L'appellation "Troupes de la marine" apparaît pour la première fois dans le projet de décret sur l'organisation des troupes de la marine publié par l'Assemblée nationale constituante (1789-1791). Cependant la mission confiée à ce corps qui comprenait 2853 hommes reste cantonnée au service des ports et la défense des navires.