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lundi 16 septembre 2024

 

C'est le titre de l'article que le général (2s) Bernard Messana a publié dans la rubrique «Libres opinions» du bulletin de liaison n° 64, d'août 2020, de l'Amicale du 1er RIMa.

général Bernanrd MessanaLe général Bernard Messana a été commandant supérieur des FAZOI (prononcer fazoye, acronyme de forces armées de la zone sud de l’océan indien). Général de division, il est commandeur de la Légion d'honneur et a été versé sur sa demande en deuxième section en 1996. C'est un observateur critique de l'actualité française qui publie régulièrement des articles, en particulier sur le site de l'ASAF, association de soutien à l'armée française.

Dans «La lutte finale n'a pas de fin», il nous livre ses commentaires après avoir regardé à la télévision une émission  suivie d'un débat, consacrés à la guerre d'Algérie. Il nous dit qu'il faut accepter et regarder avec lucidité la dureté des images des pratiques à l'oeuvre dans les deux camps. Il salue l'objectivité, l'honnêteté, l'absence de parti pris des débatteurs, choisis dans la jeunesse actuelle, qui sur la foi de témoignages qui ont été présentés, de l'un ou l'autre camp, découvrent une autre vérité, des regrets et mêmes des remords chez les acteurs de cette tragédie. Car tragédie ce fut, à cause des ocasions manquées, pas toujours résultat d'un destin funeste, souvent par des choix politiques dont le cynisme explique des réactions de révolte ou de désespoir.

Mais hélas, cela n'est que fiction, seulement le désir que les choses se passassent ainsi. «Vous n’avez rien vu de tout cela, car tout cela n’a pas eu lieu» nous dit Bernard Messana. Pourtant tout est véridique des paroles et comportements qu'il attribue à des témoins de cette époque: ils l'ont dit, l'on fait, pas à la télé dans cette émission, mais en d'autres lieux et d'autres circonstances.

Le général dans la seconde partie de son article prend du recul et analyse ce qui pousse des gens, qui se classent dans les élites intellectuelles, à faire des choix  et prôner une parole malmenant la vérité historique. Il ne leur reproche cependant pas de falsifier l'histoire, comme le font certains, encore que d'aucuns trouveront dans cet article des raisons de le penser, car ces personnages n'ont de cesse  de «s’acharner à corriger l’Histoire, de dicter, d’asséner jusqu’à l’hypnose le politiquement correct totalitaire...»

Cette lecture me fait me souvenir qu'il y a déjà assez longtemps j'avais inventé le mot-valise «histéologue» pour caractériser certains historiens qui n'hésitent pas à mettre l'histoire au service de leurs convictions idéologiques. Je publiai alors sur Internet une «lettre ouverte aux histéolgues», que l'on peut encore retrouver. J' y fus plus critique que le général Messana qui leur reproche de ne pas tout dire: «Rien
n’est inexact ou déformé, tout est simplement incomplet» constate-t-il. Pour ma part, j'allais plus loin affirmant :«de petits arrangements en petits arrangements avec la vérité historique, on finit par dire de gros mensonges». J'en ai apporté la preuve dans d'autres écrits.

Tout cela n'est pas fortuit, car «pour le spectateur innocent, cette vérité infirme devient toute la vérité» peut-on lire dans l'article. La démarche est militante: il s'agit de défendre la cause des opprimés. Bernard Messana nous rappelle tous les combats menés pour la défense de ces «oppimés» pour conclure qe leurs auteurs «se sont trompés en permanence avec Staline, Mao, Pol-Pot, Castro, les généraux algériens et tant d’autres.» Il fait le constat que  chez ces idéalistes la lutte politique importe plus que les droits de l'homme, c'est pourquoi elle n'a pas de fin: «la lutte est leur gagne-pain» est la conclusion du général.

 

Denis Kremer.

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