Extraits du texte officiel:
« 1870, la France est en guerre, une partie de son territoire est envahie, SEDAN menacé. Pour la première fois de leur histoire, Marsouins et Bigors sont groupés pour prendre part à la lutte dans une même Division, la Division de Marine qui sera surnommée la Division Bleue.
Rassemblée au camp de CHALONS, elle rejoint la région de SEDAN, après six jours de marche difficile sous la pluie.
31 août - Vers midi, la 2e Brigade qui vient d'arriver sur les hauteurs à l'Est de SEDAN, reçoit l'ordre de reprendre le village de BAZEILLES, qui est une des clefs de la défense de cette place forte et dont vient de s'emparer l'ennemi. L'ennemi est refoulé, mais sa supériorité en nombre et en artillerie lui permet, en multipliant ses attaques, de reprendre pied dans la localité, la mêlée est acharnée, les pertes sont sévères des deux côtés.
Vers 4 heures de l'après-midi, les nôtres ne tiennent plus que les lisières Nord du village ; c'est alors que la Brigade REBOUL conservée jusque-là en réserve, est engagée à son tour.
Avant la tombée de la nuit, BAZEILLES est entièrement repris une nouvelle fois, au prix de combats acharnés.
1er septembre dès l'aube, les Allemands attaquent à nouveau et sont d'abord balayés. Mais ils reviennent soutenus par de nouveaux renforts et reprennent une partie du village. Se battant à un contre dix, éprouvés par la chaleur et la soif, la gorge brûlée par la fumée des incendies, écrasés sous les obus, défendant chaque maison, chaque pan de mur, les Marsouins vont à deux reprises chasser l'ennemi du village.
Mais vers 16 heures, les munitions manquent et la poignée des survivants est submergée par le flot ennemi après avoir détruit ou fait disparaître ses aigles et ses drapeaux. C'est ici que se situe l'épisode de la Maison des Dernières Cartouches. La Maison BOURGERIE, modeste auberge, est la dernière maison du village sur la route de SEDAN. Un noyau de résistance s'y constitue. Quelques officiers et une trentaine de soldats dont la plupart sont blessés vont ici pendant quatre heures arrêter la marche des assaillants. Ils ne succombent qu'à bout de munitions. »